Préparer son trek au Népal: guide complet, budget et conseils pratiques

Le Népal est mondialement connu comme une terre de trek, attirant des voyageurs du monde entier avec ses sommets mythiques et ses paysages spectaculaires. Bien que nous ayons vite découvert que ce pays avait bien plus à offrir que ses montagnes, il nous paraissait impensable d’y voyager sans vivre l’expérience d’un trek, ne serait-ce qu’une fois.

Même si nous sommes de relativements bons marcheurs, nous n’avions encore jamais tenté l’expérience d’un trek sur plusieurs jours. Comme beaucoup de voyageurs, nous nous sommes posé une multitude de questions avant de nous lancer : fallait-il un guide ? quel matériel emporter ? Combien prévoir pour les repas, le logement, les permis ? Aujourd’hui, après un premier trek au Népal, nous ne prétendons pas être des experts, mais nous partageons notre approche, notre expérience et nos conseils pour préparer son trek au Népal sereinement.

Faut-il un guide pour son trek au Népal ?

C’est la première question que nous nous sommes posée. Avant de choisir notre Trek, nous avons longuement hésité à passer par un tour ou à prendre un Guide. Nous avons contacté plusieurs agences pour comparer les devis, mais les prix étaient élevés par rapport à notre budget. Sur place, nous avons vite découvert qu’il existait de nombreuses alternatives, nettement plus abordables que celles réservées à l’avance. Vous pouvez donc vous laisser la possibilité de comparer directement une fois arrivé au Népal, plutôt que de tout bloquer depuis la France.

Finalement, nous avons rencontré un couple de Français qui venait de terminer une boucle sans guide. Leurs conseils nous ont rassurés sur notre capacité à réaliser un petit trek en autonomie. Finalement, nous avons choisi de suivre leurs pas et de partir sans accompagnateur, en adaptant notre parcours au gré de nos envies et de nos rencontres.

À savoir

Depuis 2023, il est obligatoire de prendre un guide pour certains treks (notamment dans la région des Annapurnas). Les règles évoluent régulièrement, il est donc essentiel de vérifier la réglementation avant de partir.

Bien sûr, marcher seul ou avec un guide reste un choix personnel. L’avantage d’être accompagné est évident : votre guide connaît parfaitement le terrain, s’occupe des réservations et des repas, garantit une sécurité supplémentaire et enrichit l’expérience grâce à son regard de local. À l’inverse, partir sans guide, comme nous l’avons fait, offre une totale liberté de rythme, de choix d’hébergement et d’itinéraire. Mais attention : cela implique aussi de prendre ses responsabilités. S’aventurer en montagne et en altitude n’est jamais anodin.

⚠️Nous ne cherchons pas à vous inciter à partir sans guide. C’est simplement le choix que nous avons fait, en nous appuyant sur les conseils d’autres voyageurs et en sachant que nous ne serions jamais complètement seuls sur notre parcours. En montagne, la sécurité doit rester la priorité absolue. L’essentiel est de rester prudent, bien renseigné et d’écouter ses limites 

Organiser son itinéraire de trek

Pour bien préparer un trek au Népal, il est essentiel d’adapter son itinéraire à son niveau de marche et à ses habitudes. Mieux vaut planifier ses étapes en tenant compte des villages où l’on peut déjeuner ou passer la nuit. Les distances entre deux points peuvent parfois être longues, et se retrouver en pleine montagne à la nuit tombée est une expérience à éviter.

Un autre facteur clé à prendre en compte est la saison. Le Népal connaît deux grandes périodes propices au trek : l’automne (octobre-novembre), qui offre des ciels dégagés et des températures agréables, et le printemps (mars-avril), où la végétation est luxuriante et les rhododendrons en fleurs. L’hiver peut être très froid et rendre certains itinéraires en altitude impraticables, tandis que la mousson (juin à septembre) rend les sentiers boueux et parfois dangereux, tout en limitant la visibilité sur les montagnes. Bien choisir sa saison permet donc d’optimiser l’expérience. Nous y étions en avril et avons profité d’une météo globalement idéale, mais la visibilité était parfois réduite à cause des brûlis pratiqués dans la région.

Nous avions prévu une boucle au départ de Kade jusqu’à Forest Camp. Mais, comme souvent en voyage, notre itinéraire a évolué au fil des paysages et des rencontres. Nous avons finalement été jusqu’au Viewpoint sur le Mardi Himal, pour un total de 30 km avec 2 610 m de dénivelé positif et 1 940 m de négatif.

L’itinéraire, bien balisé et jalonné de nombreux villages, permettait de voyager relativement léger et d’ajuster nos étapes en fonction de notre forme du jour. Nous avions téléchargé la trace sur Komoot pour suivre notre progression, mais en pratique, nous avons trouvé le chemin sans difficulté.

Formalités administratives : obtenir son permis de trek au Népal

Certains treks requièrent un permis, une formalité incontournable à vérifier avant de partir. Renseignez-vous bien sur la nature du permis nécessaire, car elle varie selon l’itinéraire choisi. Si vous voyagez avec une agence, elle s’occupera souvent de toutes ces formalités pour vous. Sinon, l’obtention est simple et se fait généralement à Katmandou ou à Pokhara en quelques heures. Pour gagner du temps, préparez quelques copies de votre passeport ainsi que des photos d’identité avant d’arriver, car elles seront demandées pour établir les documents. Si vous ne l’avez pas fait, pas d’inquiétude : tout est prévu sur place, avec des boutiques autour des bureaux qui proposent impressions, prises de photos et tout ce qu’il faut. Si vous le pouvez, essayez de faire les démarches quelques jours avant le départ pour éviter le stress de dernière minute. Une fois sur les sentiers, conservez toujours vos permis et votre carte TIMS en lieu sûr : vous devrez les présenter à plusieurs points de contrôle le long du parcours.

Le prix varie selon le trek choisi ; à titre indicatif, notre permis nous a coûté 6 000 NPR au total, soit 3 000 NPR par personne.

Quel matériel emporter pour un trek au Népal ?

Nous avions envisagé d’investir dans de l’équipement spécialisé sur place, mais pour un trek court, notre matériel habituel a largement suffi. Nous avons emporté de bonnes baskets adaptées à la marche, des vêtements chauds à superposer en plusieurs couches, une lampe frontale et quelques accessoires de confort comme un drap de soie et un petit oreiller gonflable. La plupart des refuges fournissent des couvertures, ce qui nous a permis de voyager léger et de nous passer de sac de couchage. Côté alimentation, nous avions pris quelques encas et surtout nos gourdes filtrantes, indispensables dans une région où l’eau potable est rare.

Bien sûr, pour un trek plus long ou plus exigeant, il est essentiel de se renseigner au préalable — auprès de l’agence, du guide ou sur des sites spécialisés — pour adapter son équipement et son organisation.

Rejoindre le point de départ de son trek

Pour rejoindre le point de départ, nous avons emprunté un bus local. Les horaires sont difficiles à trouver, mais en demandant directement aux habitants et en montrant notre destination au chauffeur, nous avons toujours trouvé notre chemin. L’expérience fait partie du voyage et, même si cela peut sembler chaotique, les Népalais sont habitués à aider les voyageurs.

Repas et hébergement

Manger en trek ne pose pas de problème au Népal. Chaque village possède de petits restaurants où l’on peut trouver de quoi se restaurer à prix modique. Les plats sont simples mais copieux, et le fameux dal bhat reste la meilleure source d’énergie après l’effort.

Côté logement, inutile de réserver à l’avance : il suffit de demander une chambre en arrivant au village. Souvent, la nuitée est gratuite si vous acceptez de dîner et de prendre le petit déjeuner sur place. Le confort varie beaucoup d’un endroit à l’autre, et plus on monte en altitude, plus les hébergements deviennent rudimentaires. Passé Forest Camp, tout devient payant : la douche, l’eau chaude, la recharge de téléphone… et les prix augmentent logiquement avec l’altitude, puisque l’approvisionnement est plus compliqué.

Pour notre part, nous n’avons pas souffert du manque de confort. Après une journée de marche, nous étions surtout heureux de nous reposer ! Les douches chaudes sont rares à mesure que l’on grimpe, et les nuits se rafraîchissent sérieusement. Même sans sac de couchage, nous avons très bien dormi grâce à plusieurs couches de vêtements, nos draps de soie et les couvertures fournies, qui étaient largement suffisantes pour rester bien au chaud.

Notre budget pour un trek de quelques jours au Népal

Au total notre escapade dans les montagnes Néplaise nous aura coûté . Pour la vie sur place – repas, logements et transports – nous avons dépensé 19 660 NPR, soit environ 135 € pour deux personnes. En ajoutant les permis, notre trek de quatre jours nous est revenu à environ 160 € au total pour deux, soit une vingtaine d’euros par jour et par personne. C’est un budget très économique, rendu possible par la courte durée et la faible technicité du trek.

Un conseil important

Emportez toujours suffisamment de liquide avec vous. Il n’y a pas de distributeurs dans les montagnes et le paiement par carte est inexistant. Les prix augmentent également avec l’altitude, ce qui est logique puisque l’approvisionnement est plus difficile.

Nos conseils pour profiter pleinement de son trek

Prenez le temps ! On ne le dit pas assez, mais votre trek n’est pas une course : chacun avance à son propre rythme. Pour nous, l’essentiel d’une telle aventure est de profiter pleinement des paysages grandioses que les montagnes népalaises offrent. Et quoi de plus agréable que de se poser quelques instants au milieu de ces sommets majestueux ? N’hésitez pas à consacrer une après‑midi au repos : vous détendre, échanger avec d’autres randonneurs ou rencontrer les locaux peut transformer votre trek en une expérience encore plus riche.

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